Le b.o.-ba : d'où vient le clip ?

Par fauves paris

Un petit cours d'histoire de la bijouterie fantaisie par fauves ? N'en dites pas plus ! Pour vous, nous sommes allées chercher dans nos bibliothèques nos incontournables personnels. Aujourd'hui, un extrait du livre Libres et créatrices de Pauline Castellani qui pose la base des bases. Enfin, pour nous. À savoir : d'où vient le clip ? 

« Le terme apparaît pour la première fois dans Le Petit Robert en 1932. Dérivé de l'anglais (pince), le mot désigne un système d'attache qui permet de fixer un bijou sur un chapeau, une ceinture ou un revers de veste, grâce à un ingénieux système de ressort.

C'est Louis Cartier qui en déposera plusieurs brevets, dont le premier en 1927. En novembre 1934, Le Figaro illustré analyse le phénomène : « La mode, notamment, a multiplié les occasions d'accueillir les clips. Cet ornement qui ne semblait pas indispensable s'accroche un peu au hasard, à la ceinture, au creux des décolletés, au chapeau, éclairant de ses points lumineux les ensembles trop sombres. » La maison Dusausoy proposera même un coffret de quatre clips en platine et diamants permettant à jusqu'à vingt-huit combinaisons de parures possibles !

Suzanne Belperron dessinera de nombreux doubles clips, souvent symétriques, à porter séparément sur les revers d'une veste de tailleurs ou réunis l'un à l'autre pour former une broche plus imposante, à l'image de ces triangles de cristal de roche soulignés de diamants déclinés en plusieurs versions, ou de ces inattendus clips Coquillages qui bordent le col d'une robe portée par la créatrice Elsa Schiaparelli en 1934. » 

 

Elsa Schiaparelli portant une paire de clips Coquillage en émail et diamants, par Suzanne Belperron. © Bibliothèque Nationale de France